Si les Préraphaélites cultivent un idéal de beauté incarné dans la poésie et la peinture, ils n’en sont pas moins animés par une religiosité inquiète qui s’apprécie dans la dimension tragique de nombreuses œuvres. Ainsi, qu’il s’agisse d’Ophélie (1852), The lady of Shallot (1888), Dantis amor (1859), Beata Beatrix (1872), Tristan et Iseult (1916), Roméo et Juliette (1870), Lorenzo et Isabella (1849)…, passion et chagrin, amour et mort sont des éléments récurrents de l’iconographie préraphaélite et plus largement de la peinture anglaise de la seconde moitié du XIXe siècle.
Dante Gabrielle Rossetti écrit à son ami William Morris qu’il a pu peindre : « non la représentation du moment de la mort de Béatrice, mais celle de son idéal, symbolisé par une transe ou une transfiguration spirituelle soudaine. ».
La réflexion sur l’art est ainsi empreinte de spiritualité, et la poésie du monde s’apprécie dans la fidélité revendiquée à la nature pour donner à cette peinture le caractère du « plus ravissant paysage anglais hanté par le chagrin ».
Fin 1822, Schubert apprend qu’il a contracté une maladie vénérienne. Ses espérances sont « réduites à néant », amitié et amour se muent en « torture ». Il jette toutes ses forces dans le travail. Naissent alors le cycle de lieder La Belle meunière, puis, en 1824, le Quatuor « Rosamonde », la Sonate « Arpeggione » et le Quatuor « La Jeune Fille et la Mort ». Il laisse de plus en plus d’œuvres inachevées, mais tout ce qu’il termine prend une dimension nouvelle. Ses quatuors ne sont plus du « premier violon accompagné », ils gagnent en expressivité, en puissance et en richesse symphonique.
LIEU
Le Palais de l’Agriculture, 113 Promenade des Anglais, Nice.
ACCÈS
Tram : Arrêt Magnan / Bus ligne 6, 12, 32, 62, 87 – Arrêt Magnan / Parking public Magnan
Ligne 2
INTERVENANTS
Jean-Baptiste Pisano (conférence) ; quatuor Nice’Strings (concert)