Première capitale de l’Italie unifiée, Turin dévoile au promeneur les longues perspectives de ses rues parallèles, ponctuées de places à la symétrie ordonnée. Ainsi en est-il de l’axe majestueux reliant la Piazza San Carlo, fermée par deux églises presque jumelles,  et la Piazza Castello, couronnée par le Palazzo Reale. Au cœur de cette prestigieuse résidence des Ducs de Savoie, la Cappella della Sindone, chef-d’œuvre baroque signé Guarino Guarini recèle le mythique Saint-Saire, linceul témoin du mystère de la Rédemption du Christ.  Quelques rues plus bas, la Piazza Carignano, dévoile au flâneur, l’étourdissante façade, tout en courbes baroques du palais éponyme, autre admirable réalisation signée Guiarini.

D’autres résidences ducales égrènent leurs charmes du 17^e siècle le long de la Couronne des délices. Immortalisée par le metteur en scène Peter Greenaway, la Reggia di Venaria, gueillit d’une élégante Grande Galleria, œuvre de l’architecte Filippo Juvarra. Ce dernier est également l’auteur de la Basilica di Superga, élevée entre 1717 et 1731 sur une colline offrant une admirable vue sur l’agglomération turinoise, la plaine du Pô et les Alpes.

Cette escapade turinoise, sera également l’occasion d’effectuer une excursion dans la coquette Vallée d’Aoste, dominée par des sommets de haute montagne, dont certains culminent à plus de 4000 m. De nombreux châteaux médiévaux parsèment ce territoire niché entre le Piémont, la Suisse et la France, comme celui de Fénis avec ses tours, ses mâchicoulis et ses créneaux en queue d’hirondelle.

Perchée sur un piton rocheux à 962 m d’altitude, la Sacra di San Michele est une prestigieuse abbaye bénédictine, fondée à la fin du 10^e siècle par l’auvergnant Hughes de Montboissier, comporte une intrigante église abbatiale de style romano-gothique.