
Présentation
CONFÉRENCE D’ART ET D’HISTOIRE
Les artistes au secours de la planète
Pour une écologie émotionnelle
Des artistes s’engagent explicitement en faveur de la cause environnementale. En 1968, l’Argentin
Nicolás Uriburu déverse un colorant vert fluorescent dans le Grand Canal de Venise pour dénoncer la
pollution, idée reprise en 2009 par le collectif HeHe (Helen Evans et Heiko Hansen) qui réussira,
malgré l’opposition des autorités, à coloriser au laser les fumées d’échappement d’un des plus grands incinérateurs d’Île-de-France, à Saint-Ouen. D’autres, comme l’Allemand Nils-Udo, interviennent poétiquement dans la nature avec des sculptures minérales ou végétales, mais sans se faire d’illusion sur la portée de leur œuvre.
L’artiste craint même que la séduction de ses œuvres ne détourne d’une vraie communion avec la nature, que l’art, par sa beauté même, ne la déleste de son aura. Voilà pourquoi certains se veulent plus activistes l’année 1982 voit Joseph Beuys planter 7 000 chênes dans Kassel, chacun flanqué d’une stèle en basalte ; tandis qu’Agnes Denes sème et récolte près d’un hectare de blé en plein Manhattan, pour dénoncer le gâchis des ressources et la faim dans le monde.
Comment éviter cependant le double écueil de l’esthétisme et du didactisme, où l’œuvre croule
sous le message édifiant qu’elle véhicule ? Une piste serait de couper la poire en deux : l’œuvre sera
une phase même de la dépollution et du recyclage ! En 2008, Patricia Johanson creuse en Californie
quatre bassins d’épuration en forme de rongeur géant, et crée un nouvel habitat pour la vie sauvage.
En 2015, avec L’eau qui dort, Michael Pinsky a nettoyé et éclairé en majesté des déchets dragués
dans le canal de la Villette, en attendant leur recyclage. Plus austère, l’Américain Mel Chin crée des
mandalas de plantes dépolluantes sur des sites industriels, et conçoit la terre saine à venir comme
son œuvre réelle (Revival Field, 1991). Les initiatives foisonnent de nos jours : Coal (Coalition pour
l’art et le développement durable), un collectif d’artistes engagés pour le développement durable,
s’est créé en 2008, et s’est rendu incontournable lors de la Cop 21.
Galerie
Informations pratiques
LIEU
Le Palladio, le salon culturel de Vu pas Vu
6 rue Adolphe de Rothschild, 06000 Nice

ACCÈS
Tram : arrêt Durandy – Ligne 2
Tram : arrêt Jean-Médecin – Ligne 1

INTERVENANT
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