Dans La Naissance de la tragédie (1872), le jeune Nietzsche renouvelle la compréhension de l’art grec en révélant la tension créatrice entre deux forces fondamentales : Apollon et Dionysos.
Apollon représente le principe d’individuation, de mesure et de beauté harmonieuse. Il est le dieu de la forme, de l’illusion salvatrice qui voile la cruauté du monde. L’art apollinien – sculpture, épopée – nous offre des images rassurantes et des héros idéalisés.
Dionysos incarne la force vitale primitive, l’ivresse, la dissolution des limites individuelles dans l’unité cosmique. L’art dionysiaque – musique, danse – nous plonge dans l’extase collective et révèle la vérité tragique de l’existence.
Pour Nietzsche, la grandeur de la tragédie grecque réside dans la synthèse de ces deux forces : Apollon donne forme au chaos dionysiaque, tandis que Dionysos vivifie les formes apolliniennes.
Quelle place accorder à la rationalité face aux forces vitales et créatrices ? Comment être soi-même dans un monde de normes et de conventions ? L’art peut-il justifier l’existence malgré sa dimension tragique ?
Une conférence qui explore la tension créatrice au cœur de l’existence humaine et interroge notre rapport à l’art, à la vérité et à la vie.
Important : Pensez à réserver à l’avance et à nous prévenir en cas d’annulation – le nombre de places maximum étant limité à 15 personnes.
Éric Bénier-Bürckel :
Né à Argenteuil en 1971, Éric Bénier-Bürckel est professeur de philosophie dans l’Éducation nationale depuis 1995. Après des études de philosophie en classe préparatoire et à l’université, et en parallèle de son métier de professeur au lycée, il a publié des romans qui exploraient la part d’ombre de l’homme et interrogeaient le sens de l’existence. Il a à coeur de vous guider à travers les grandes idées et de vous transmettre sa passion du concept.