Si l’œuvre de Modigliani est facilement reconnaissable, le caractère très personnel du projet esthétique de l’artiste le rend inclassable au regard des avant-gardes du début du siècle.
Son obsession pour le style, le processus d’autodestruction qui accompagne sa vie, font que sa peinture comme sa sculpture ne peuvent véritablement s’apprécier qu’en rapport de la biographie d’un artiste incandescent. Au-delà de la légende du personnage, l’ange au visage grave laisse à notre contemplation des œuvres au chromatisme somptueux ou s’affirme la sensualité de l’héritage de Botticelli, épuré jusqu’à l’abstraction.
Par Jean-Baptiste Pisano