Cet événement fait partie d’un week-end espagnol.
+ d’infos sur l’autre événement du week-end : Concert « Nuit d’Espagne »
Le récital de piano sera introduit par une conférence qui évoquera la vie et l’œuvre du compositeur espagnol Enrique Granados. Et surtout qui traitera de la source d’inspiration de l’œuvre phare que constitue les Goyescas, celle du peintre Francisco de Goya qui vécut de 1746 à 1828.
La version piano de Goyescas demeure la pièce la plus connue du compositeur et constitue certainement son chef d’œuvre. L’œuvre a été créée par son auteur le 11 mars 1911 au Palais de la musique catalane de Barcelone. Granados vouait une grande admiration au peintre Goya et son œuvre, qui ont inspiré cette composition. Cette suite en deux livres et six épisodes successifs repose sur une histoire esquissée d’amour et de jalousie, qui trouvera plus tard une juste définition dans son ouvrage lyrique. Cette musique emplie de couleurs, de passions exacerbées, de rythmes entêtants, teintée de lyrisme et de mélancolie, semble plus encore s’épanouir sous les doigts avisés et virtuoses de Thibaud Epp.
Les Goyescas portent le sous-titre de Los majos enamorados (« les beaux amoureux »). Le titre et le sous-titre de l’œuvre font référence au peintre Francisco Goya dont Granados était un grand admirateur et dont il s’inspire ici.
« Je suis amoureux de la psychologie de Goya, de sa palette, de sa personne, de sa muse, la duchesse d’Alba, des disputes qu’il avait avec ses modèles, de ses amours et liaisons. Ce rose blanchâtre des joues qui contraste avec le velours noir ; ces créatures souterraines, les mains perle et jasmin reposant sur des chapelets m’ont possédé… »
Avec le terme de « Goyesque », celui de majos – beau, jeune et fort – se réfère clairement à l’œuvre de Goya qui peignit abondamment ces nobles vêtus à la façon du peuple, ainsi que les coutumes populaires réinvesties par l’aristocratie madrilène, la corrida notamment.
Ce titre laisse présager que, à la façon de Goya et de ses majos, Granados réutilise des airs populaires pour en faire une musique noble.
Il n’existe cependant pas de correspondance entre chacune des pièces et un tableau particulier : il s’agit donc plus d’une question d’atmosphère que de description musicale à proprement parler.
Thibaud Epp
Pianiste, depuis quelques années sa passion pour la musique vocale l’a conduit à y ajouter une activité de chef de chant, en premier lieu à l’Académie de l’Opéra national de Paris, où il est en résidence de 2015 à 2017. À présent, il est chef de chant de l’Opéra de Nice. Comme soliste et chambriste, il se produit dans des salles prestigieuses telles que la salle Pleyel à Paris ou l’Izumi Hall à Osaka, ainsi que dans des festivals renommés : le Printemps des Alizés au Maroc ou le Festival d’Arradon. Thibaud est diplômé du CRR de Strasbourg puis du CNSM de Paris où il a étudié avec Theodor Paraskivesco et Laurent Cabasso pour le piano et la musique de chambre, et Erika Guiomar pour l’accompagnement et la direction de chant.
LIEU
Palais de l’Agriculture
113 Promenade des Anglais, 06000 Nice.
ACCÈS
Tram T2 – Arrêt Magnan
Bus ligne 6, 12, 32, 62, 87 – Arrêt Magnan
Parking public Magnan.
INTERVENANTS
Joël Scholtès, maître de conférences associé en science de l’information et de la communication, Université de la Côte d’Azur,
Thibaud Epp, pianiste.