Maillol est avant tout le sculpteur de la femme. Il n’a d’ailleurs jamais caché qu’il voyait en elle la création la plus parfaite de la nature. Vénus modernes, celles qu’il représente sont, néanmoins, plus paysannes du Roussillon que créatures de l’Olympe. Plus grandes que nature, sans vice, ses créatures parfois monumentales respirent la santé et la joie. Leur corps robuste, mais tout en courbes, les éloigne du canon classique. Leur poitrine, leur taille, leurs hanches deviennent des rythmes lyriques. Leurs courbes chantent, se répondent, expriment la sensualité, tandis que leur visage demeure volontairement inexpressif.